jeudi 27 novembre 2008

Quelques photos de Nouméa

INSOLITE


NOEL SOUS LES TROPIQUES


BY NIGHT


mercredi 26 novembre 2008

Tuesday Night Fever

Mardi soir première sortie dans l'univers de la nuit nouméen. Première étape à la Bodega, petit bar sur pilotis à l'Anse Vata, puis à minuit migration vers le Roof, une boîte de nuit, un peu plus loin sur le ponton.
Comme vous le savez sans doute je n'ai pas un amour infini pour les boîtes de nuit mais le cadre exceptionnel de celle ci vaut vraiment le détour!
Les bières pleuvaient drues, à tel point que j'ai du aller prendre l'air en compagnie des videurs wallisiens. Du coup j'en ai profité pour sympathiser avec eux et prendre des nouvelles de leur île d'origine.
Lever difficile à 14h ce matin, syndrome céphalo-rectal aigu inévitable après une telle nuit...

J'ai appris qu'il avait neigé à Paris ce week-end, bande de petits veinards... Nous on a droit à des méchantes averses depuis 2 jours, qui rafraichissent l'atmosphère mais trempent jusqu'à la moelle dès qu'on met une tongue dehors.

mardi 25 novembre 2008

Wéla Papa Kiki Festival

Déjà une semaine que je suis arrivé à Nouméa, le temps passe à une vitesse folle mais on ne peut pas vraiment dire que j'en ai perdu beaucoup. Bien que la chaleur moite qui règne ici rende épuisant le moindre geste et que la centaine de marches qui mènent à l'auberge de jeunesse (qui décourageraient le plus aguerri des sherpas) ne nous incitent pas à la quitter, j'ai réussi à boucler tout ce que j'avais à faire pour mon départ lundi 1er décembre à Ouvéa, au prix de dizaines de litres de sueur perdus.
Maintenant il ne me reste plus qu'à profiter de cette dernière semaine de vacances. Je pense que je vais flemmarder le matin et passer l'après midi à la plage, ça me parait assez raisonnable comme programme, non?


Mon prochain week-end est déjà tout prévu. Ce sera immersion dans l'univers musical kanak au Wéla Papa Kiki Festival à Kuendu Beach, festival organisé pour le premier anniversaire de la mort de Jacques Kiki Karé, icône du paysage musical calédonien. Pour la petite info les kanaks sont fanas de reggae et de kaneka (variante locale) ce qui se reflète dans leurs choix vestimentaires, leur coupe de cheveux et leur affection pour la beuh...
Au programme de ces 2 jours de festival, des groupes locaux et des pointures internationales comme Groundation et Ijahman (ça c'est pour narguer ceux qui connaissent...) et aussi un petit groupe de métropole, Mister Gang.


Sinon voici quelques news d'ici

L'équipe de Quimper à battu celle du Mont-Dore (4 à 2 je crois) sur un terrain en piteux état dont la pelouse n'avait pas été tondue depuis des semaines. Je n'ai pas vu le match mais suis un peu déçu pour les kanaks, c'est toujours une satisfaction quand David mets une branlée à Goliath, même si c'est dans un sport qui suscite mon intérêt autant que les perles de Swarowski...

L'avion en piteux état (rien à voir avec la grève de la tonte cette fois ci) qui m'a mené de Tokyo à Nouméa et qui avait valut une pétition d'usagers en colère à Aircalin, est resté cloué au sol cette semaine à cause d'un départ d'incendie dans la cabine. Rien de bien grave, juste une fuite d'huile paraît il... Le petit truc qui rassure c'est que ce n'est pas un avion Aircalin mais celui d'une compagnie charter écossaise, Globalspan Airlines, loué pendant la maintenance de l'airbus qui assure cette liaison habituellement.

lundi 24 novembre 2008

Le Père Noël est dans les ordures

J'ai croisé le Père Noël en me promenant dans les rues de Nouméa cet après-midi et je craints qu'il ne soit pas en mesure de remplir sa mission cette année...

Si vous voulez que les chtits nenfants povres aient quand même un cadeau vous pouvez apporter votre maigre participation en visitant le site Mon beau sapin. Ce site propose chaque jour une courte BD rigolote sur le thème de Noël. De plus les visites sont comptabilisées et transformées en cadeau par la Croix Rouge (cela ne marche qu'une fois par ordinateur malheureusement).

Je précise quand même que le deuxième paragraphe est à prendre au sérieux mais le premier pas forcément...

dimanche 23 novembre 2008

1er week end trankillou sur l'caillou


Samedi petite excursion à l'île aux canards en face de l'Anse Vata à Nouméa et retrouvailles avec les poissons et les coraux du Pacifique. A force de plonger en méditerranée j'avais oublié à quel point c'était le festival des couleurs ici! Au programme tapis de coraux à perte de vue et multitude de poissons, et nul besoin d'être un plongeur expérimenté pour observer tout ça, un kit palmes-masque-tuba suffit!


Litchi sur le gâteau, pendant que je barbotai les mirettes écarquillées une magnifique tortue verte me passe sous le nez... Le temps de rameuter les snorkeleurs à proximité je plonge pour la suivre, en quelques coups de nageoires elle m'emmène à une dizaine de mètres de profondeur, l'air me manque vite je remonte et elle disparait... Sublimement euphorisant... Thibault à eu le temps de la photographier et d'immortaliser cette furtive et magique rencontre.

Dimanche après midi plage à l'Anse Vata, grande plage assez jolie mais pas de poissons... Nouméa fonctionne au ralentit le dimanche, personne dans les rues, commerces fermés (même les chinois!), tout le monde est en brousse ou sur les plages.


Rien qu'histoire de vous narguer un tantinet, voici quelques exemples de ce que je vois quand je mets la tête sous l'eau. Les photos sont de Thibault, retouchées par Carole (Merci à vous!).

Poissons de l'Ile aux Canards


vendredi 21 novembre 2008

Téléphone, grève, dispensaire & baignade

Cela fait 4 jours que j’ai immigré en Nouvelle Calédonie, voici venu le moment de vous faire un premier bref compte rendu de mes activités.


Après une première journée au ralenti à prendre mes marques j’ai débuté les démarches nécessaires à mon installation. Je connaissais déjà la ville vue avec les yeux d’un touriste mais c’est un tout autre aspect qu’il me faut explorer à présent. Finies les courtes journées d’exploration culturelle où chaque minute est un instant précieux à économiser, le billet de retour agissant en épée de Damoclès. Place aux longues journées de recherche via internet et d’échanges de bons plans avec les autres pensionnaires, usant mon bermuda (à fleurs bien sûr) sur les bancs de l’auberge en sirotant une Number One ou une Manta.


Pour me faciliter la tache je me suis équipé d’un téléphone portable local, pas tant pour appeler que pour être joignable, les appels via les portables étant relativement chers. Avec un seul opérateur, l’OPT (Office des Postes et Télécommunications), et sans domicile je n’ai pas eu le choix et ai donc pris un téléphone à carte Liberté Mobilis. J’ai également ouvert un compte à la Société Générale Calédonienne de Banque, filiale indépendante de l’autre Société Générale. A priori sans logement ni CDI il n’est pas possible d’ouvrir un compte mais quand on est infirmier et quasi assuré de trouver rapidement un travail, les choses sont plus faciles… Il me faudra tout de même attendre environ 2 semaines avant de recevoir ma carte visa calédonienne de métropole, voir peut être plus au vu de la grève des banques qui se fomente derrière les guichets.


La grève est un des sports favoris en Nouvelle Calédonie, au même titre que le cricket, la chasse au cerf ou la conduite en état d’ivresse le week-end. Les agents du Trésor Public ont commencé la leur depuis plusieurs semaines créant un mini chaos sur le caillou. Outre les salaires des fonctionnaires qui risquent de ne pas sortir des tiroirs caisses ce mois ci, ce qui menace directement l’économie, les cigarettes ont été prises en otage elles aussi, ce qui menace directement l’ordre public ! Les clopes se monnayant 100 Francs Pacifiques l’unité sous le manteau (1 € = 119 CFP), le centre pénitentiaire et l’hôpital psychiatrique tous deux au bord de l’émeute, les comptables ont commencé à craindre pour leurs grosses têtes joufflues et lunettues et ont fait quelques concessions, avant que celles-ci ne finissent plantées sur des flèches faitières au milieu de la place des cocotiers, la cravate enfoncée dans la bouche, des cigarettes remplissant les orbites. Depuis les grossistes peuvent importer du tabac directement sans passer par la voie officielle mais la grève poursuis son cours de nouveau imperturbable.


Pour ce qui est du travail, comme je m’y attendais les autres infirmiers de l’auberge ne constituent pas une vrai concurrence puisqu’ils veulent pour la plupart travailler à Nouméa et que moi je ne le veux surtout pas ! Il y a un stock permanent d’une demi-douzaine de blouses blanche qui se renouvelle perpétuellement, il en arrive et repart presque chaque jour, c’est assez étonnant, est ce le caillou qui l’attire ou la blouse elle-même qui ne tient pas en place ?

Alors que la direction du CHT (Centre Hospitalier Territorial) aime à être courtisée avant de distribuer à la plèbe des miettes de CDD qui s’empressera de les engloutir sans trop être regardant, la responsable du recrutement de la Provinces Nord et celui de la Province des Iles Loyauté joints par téléphone m’ont tout de suite proposé plusieurs postes. Mon dévolu s’est jeté sur un remplacement de 2 mois au centre médical de Ouloup à Ouvéa du 1er décembre au 1er février, ce qui veut dire que je vais fêter la St Nicolas, Noël, le Nouvel An et mon anniversaire sur une petite île paradisiaque du Pacifique…

Pour en savoir plus sur Ouvéa, le plus simple c’est de chercher sur le net (sur Wikipédia par exemple) mais pour faire court c’est soleil, sable blanc, cocotier... Le reste je le découvrirai sur place !


Aujourd’hui vendredi je suis allé à la plage de Kuendu sur la presqu’île de Nou, à 15 minutes du centre ville de Nouméa avec d’autres pensionnaires de l’auberge (Magali, Thibault et Nicolas). C’était la première fois que je me baignais près de Nouméa, la dernière fois l’eau n’était qu’à 21°C, c’est un peu frais ! Cette fois ci l’eau étant à 26 et le ciel ayant décidé de nous faire don d’une bonne douche, j’ai pu y entrer sans problème…

mardi 18 novembre 2008

Jour 1

Il est environ 7h30 quand notre vieux coucou délabré se pose sur la piste de l’aéroport de Nouméa La Tontouta. Le soleil est déjà levé depuis deux heures et demi, il doit faire entre 25 et 30 degrés soit 15 degrés de plus qu’à Paris. La chaleur est saisissante, j’ai l’impression de me trouver juste derrière le réacteur quand je passe la porte pour descendre sur le tarmac. Des palmiers, des gendarmes en minishort, des frangipaniers et des hibiscus, une fouille approfondie des bagages, c’est sûr nous sommes en Nouvelle Calédonie ! L’endémisme d’un grand nombre d’espèces animales et végétales et l’absence de nombreux parasites et maladies justifient la sévérité des services phytosanitaires. Impossible d’introduire en douce une banane sans que les chiens nous sautent dessus.


Je passe un coup de fil à ma chérie, 2€20 la minute, je crois que cette année j’enverrai ma liste au père noël par la poste…


Philippe et Sylvie, un couple de métropolitains rencontrés durant mon long voyage, me proposent de profiter de la voiture d’une autre Sylvie (la sœur de Philippe) pour me rendre à Nouméa. Eux aussi viennent ici pour s’installer mais eux pour faire du commerce de vin (quelle bonne idée…). Sur la route nous faisons deux arrêts, un pour déguster des fruits pas vraiment typiques (fraises, framboises, pêches) et un milk-shake à la Ferme de Païta, crée par une métropolitaine, et l'autre chez Sylvie, cette fois ci pour se rafraichir d’un morceau de pastèque. La saison des mangues et des litchis commence, quel bonheur !


Il est environ 11h lorsque j’arrive à l’auberge de jeunesse. Perchée en haut d’une colline, elle bénéficie d’une jolie vue sur la ville et le lagon. De jeunesse elle ne porte que le nom, ici pas beaucoup de jeunes voyageurs mais surtout des métropolitains de tous âges venus chercher du travail sur le caillou, parmi lesquels pas mal de consœurs infirmières (de la concurrence en perspective…). L’auberge étant le seul hébergement bon marché de Nouméa, tous les voyageurs à petit budget et les expatriés en attente d’un logement viennent ici.


La ville n’a pas tellement changé depuis mon dernier passage il y a 3 ans, je me repère si vite que j’ai l’impression de l’avoir quitté il y a quelques mois. Je suis conforté dans mon désir de ne pas m’installer ici et de partir en brousse ou sur les îles. A part la mer et les palmiers il n’y a pas grand-chose de dépaysant ici, je n’ai pas fait 19 000 km pour me trouver à nouveau pris dans les embouteillages le matin…


Après m’être installé dans mon dortoir et avoir lutté longuement contre 48h d’accumulation de crasse et de plaque dentaire, je commence tranquillement mes démarches. Il me faut combattre la fatigue jusqu’à ce soir si je veux rapidement me mettre au rythme local.

dimanche 16 novembre 2008

Pacifique, le retour

Il est midi et quart, je cours dans les couloirs du terminal 2C de Paris Charles de Gaulle.
Mon avion décolle dans 5 minutes.
Le stewart de Finnair repose le téléphone. Il trouve le temps de m'engueuler, je ne dois pas être si en retard que ça. Je ne réponds pas, mon esprit est ailleurs.
Je viens seulement de réaliser ce que signifie quitter tout ce qu'on a. Ce qui compte réellement n’est pas en soute. Je l'ai laissé vendredi chez Yann. Je le laisse aujourd'hui à Roissy, sans savoir quand je le retrouverai.
L'euphorie des préparations laisse la place à la tristesse de la séparation.
Les yeux dans le vague à travers le hublot, j'ai la tête pleine de regrets.

Atterrissage à Helsinki. Pluie. Ciel gris. 2°C. Pas de quoi me remonter le moral.
Nouvel avion, embarquement pour un survol de la Russie d'Ouest en Est.
Je n'arrive pas à dormir. Une fois vus tous les films regardables de l’avion je visionne sur mon archos un film glauque à souhait comme savent si bien les faire les coréens (Adresse inconnue de Kim Ki-duk, pour les connaisseurs).

Arrivée à Tokyo. 11 heures d'escale.
Pas le courage de sortir de l'aéroport. Tant pis pour le tampon sur le passeport.
Un appel toutes les 30 secondes. Impossible de dormir.
J’embarque dans le dernier avion. Billet acheté à Finnair, avion Continental affrété par Globespan pour Aircalin, ça fait un peu trop d’intermédiaires pour avoir un avion en bon état.
Le pilote fait jouer les amortisseurs comme s’il conduisait un lowrider.
Mon siège se désagrège, la télécommande est HS, pas de lumière, pas de son, quel dommage moi qui voulait tant regarder Kung Fu Panda !
A côté de moi un footballeur de Quimper, le reste de l’équipe est dans l’avion. Un poil prétentieux mais sympa quand même.
J’arrive enfin à dormir quelques heures. A mon réveil, le ciel s’est dégagé, mon esprit aussi.

Je suis arrivé. Nous sommes mardi, il est 7h30 du matin, 9h30 lundi soir en métropole.