mardi 18 novembre 2008

Jour 1

Il est environ 7h30 quand notre vieux coucou délabré se pose sur la piste de l’aéroport de Nouméa La Tontouta. Le soleil est déjà levé depuis deux heures et demi, il doit faire entre 25 et 30 degrés soit 15 degrés de plus qu’à Paris. La chaleur est saisissante, j’ai l’impression de me trouver juste derrière le réacteur quand je passe la porte pour descendre sur le tarmac. Des palmiers, des gendarmes en minishort, des frangipaniers et des hibiscus, une fouille approfondie des bagages, c’est sûr nous sommes en Nouvelle Calédonie ! L’endémisme d’un grand nombre d’espèces animales et végétales et l’absence de nombreux parasites et maladies justifient la sévérité des services phytosanitaires. Impossible d’introduire en douce une banane sans que les chiens nous sautent dessus.


Je passe un coup de fil à ma chérie, 2€20 la minute, je crois que cette année j’enverrai ma liste au père noël par la poste…


Philippe et Sylvie, un couple de métropolitains rencontrés durant mon long voyage, me proposent de profiter de la voiture d’une autre Sylvie (la sœur de Philippe) pour me rendre à Nouméa. Eux aussi viennent ici pour s’installer mais eux pour faire du commerce de vin (quelle bonne idée…). Sur la route nous faisons deux arrêts, un pour déguster des fruits pas vraiment typiques (fraises, framboises, pêches) et un milk-shake à la Ferme de Païta, crée par une métropolitaine, et l'autre chez Sylvie, cette fois ci pour se rafraichir d’un morceau de pastèque. La saison des mangues et des litchis commence, quel bonheur !


Il est environ 11h lorsque j’arrive à l’auberge de jeunesse. Perchée en haut d’une colline, elle bénéficie d’une jolie vue sur la ville et le lagon. De jeunesse elle ne porte que le nom, ici pas beaucoup de jeunes voyageurs mais surtout des métropolitains de tous âges venus chercher du travail sur le caillou, parmi lesquels pas mal de consœurs infirmières (de la concurrence en perspective…). L’auberge étant le seul hébergement bon marché de Nouméa, tous les voyageurs à petit budget et les expatriés en attente d’un logement viennent ici.


La ville n’a pas tellement changé depuis mon dernier passage il y a 3 ans, je me repère si vite que j’ai l’impression de l’avoir quitté il y a quelques mois. Je suis conforté dans mon désir de ne pas m’installer ici et de partir en brousse ou sur les îles. A part la mer et les palmiers il n’y a pas grand-chose de dépaysant ici, je n’ai pas fait 19 000 km pour me trouver à nouveau pris dans les embouteillages le matin…


Après m’être installé dans mon dortoir et avoir lutté longuement contre 48h d’accumulation de crasse et de plaque dentaire, je commence tranquillement mes démarches. Il me faut combattre la fatigue jusqu’à ce soir si je veux rapidement me mettre au rythme local.

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