dimanche 16 novembre 2008

Pacifique, le retour

Il est midi et quart, je cours dans les couloirs du terminal 2C de Paris Charles de Gaulle.
Mon avion décolle dans 5 minutes.
Le stewart de Finnair repose le téléphone. Il trouve le temps de m'engueuler, je ne dois pas être si en retard que ça. Je ne réponds pas, mon esprit est ailleurs.
Je viens seulement de réaliser ce que signifie quitter tout ce qu'on a. Ce qui compte réellement n’est pas en soute. Je l'ai laissé vendredi chez Yann. Je le laisse aujourd'hui à Roissy, sans savoir quand je le retrouverai.
L'euphorie des préparations laisse la place à la tristesse de la séparation.
Les yeux dans le vague à travers le hublot, j'ai la tête pleine de regrets.

Atterrissage à Helsinki. Pluie. Ciel gris. 2°C. Pas de quoi me remonter le moral.
Nouvel avion, embarquement pour un survol de la Russie d'Ouest en Est.
Je n'arrive pas à dormir. Une fois vus tous les films regardables de l’avion je visionne sur mon archos un film glauque à souhait comme savent si bien les faire les coréens (Adresse inconnue de Kim Ki-duk, pour les connaisseurs).

Arrivée à Tokyo. 11 heures d'escale.
Pas le courage de sortir de l'aéroport. Tant pis pour le tampon sur le passeport.
Un appel toutes les 30 secondes. Impossible de dormir.
J’embarque dans le dernier avion. Billet acheté à Finnair, avion Continental affrété par Globespan pour Aircalin, ça fait un peu trop d’intermédiaires pour avoir un avion en bon état.
Le pilote fait jouer les amortisseurs comme s’il conduisait un lowrider.
Mon siège se désagrège, la télécommande est HS, pas de lumière, pas de son, quel dommage moi qui voulait tant regarder Kung Fu Panda !
A côté de moi un footballeur de Quimper, le reste de l’équipe est dans l’avion. Un poil prétentieux mais sympa quand même.
J’arrive enfin à dormir quelques heures. A mon réveil, le ciel s’est dégagé, mon esprit aussi.

Je suis arrivé. Nous sommes mardi, il est 7h30 du matin, 9h30 lundi soir en métropole.

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